RBMK-1000

Plans et maquette d'un réacteur RBMK

РБМК est l'acronyme russe pour реактор большой мощности канальный (réacteur de grande puissance à tubes de force). Le RBMK-1000, qui contient environ 1 700 barres d'uranium, peut produire 1000 MW d'électricité ; pour son élaboration, les ingénieurs se sont basés sur les premiers réacteurs américains, construits pendant la Seconde Guerre mondiale afin de produire le combustible des bombes d'Hiroshima et Nagasaki.

Le RBMK est le premier réacteur soviétique et devient tragiquement célèbre en 1986. La centrale de Tchernobyl (ЧАЭС, Чернобыльская атомная электростанция), sortie de terre en 1970, en comporte quatre ; deux autres sont en cours de construction lors de l'accident. Le complexe de Tchernobyl permet d'alimenter plus de 2 000 foyers en électricité.

À l'époque de la construction de la centrale de Tchernobyl, le réacteur RBMK est présenté comme le fleuron du nucléaire soviétique et fait la fierté de l'URSS. Il présente néanmoins des défauts de conception, coupés aux erreurs des techniciens lors d'un test qui lui sera fatal : après trois ans de bons et loyaux services, le numéro 4 explose le 26 avril 1986 à 1h23'44''.

Après la catastrophe, la centrale a été définitivement fermée en 2000 et les réacteurs RBMK encore en service ont été repensés : ils sont notamment plus sécurisés.

Puisqu'on en parle... Pour en savoir un peu plus sur le nucléaire

Claude ALLÈGRE et Dominique DE MONTVALON, Faut-il avoir peur du nucléaire ? Plon Éditions, Paris, 2011. ISBN 978-2-259-21519-0.

Nicolas CHEVASSUS-AU-LOUIS, Pourquoi Hitler n'a pas eu la bombe atomique ? Éditions ECONOMICA, Paris, 2013. ISBN 978-2-7178-6593-6.

Emmanuel HACHE, Géopolitique des énergies. Broché, 184 pages. Éditions Eyrolles, Paris, septembre 2022. ISBN 978-2416003943.