Maxime Gorki

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Максим Горький est le nom de plume d'Alexis Pechkov (en russe : Алексей Максимович Пешков) né à Nijni Novgorod le 16 mars 1868 (28 mars dans le calendrier grégorien) et mort à Moscou en juin 1936.

Orphelin, il a été élevé par ses grands-parents et est forcé de quitter l'école à douze ans pour travailler. Lui qui se rêvait "homme de lettres", il effectue un long voyage dans l'empire russe et le Caucase après une tentative de suicide. Tout au long de ce voyage, Maxime Gorki cumule encore les petits boulots avant d'accepter, à 24 ans, un poste de journaliste et publie ses premiers articles sous couvert de pseudonymes (Иегудиил Хламида et Горький ; le second pseudo, surnom de son père, signifie amer). L'auteur collabore avec plusieurs journaux et, parallèlement à sa carrière de journaliste, se rapproche du mouvement social-démocrate marxiste et de Lénine. Il se marie et a deux enfants.

Au début du dix-neuvième siècle, Maxime Gorki écrit quelques pièces de théâtre dont la plus célèbre, Les Bas-Fonds, est jouée en Europe et aux États-Unis malgré la censure de Moscou ; c'est sans doute à cause de ladite censure que l'auteur s'oppose progressivement au parti bolchevique et soutient financièrement le parti ouvrier. En 1906, les bolcheviques envoient l'écrivain aux États-Unis pour une levée de fonds, ce qui lui inspire la nouvelle Mère (Мать), qui est publiée à Londres puis Moscou. La presse à scandale s'offusque de le voir privilégier sa maîtresse à se femme pour ses apparitions en public ; Maxime Gorki s'exile à Capri de 1906 à 1913, puis revient en Russie et guide de jeunes écrivains. Il publie les premières parties de son autobiographie, Ma vie d'enfant (1914) et En gagnant mon pain (1915-1916).

Pendant la Grande Guerre, ses relations avec les communistes empirent au point que son livre Nouvelle vie (Новая Жизнь) est censuré ; par la suite, il est même menacé de mort pour ses Pensées Intempestives. En 1921, son intervention auprès de Lénine n'empêche pas l'exécution du poète Nikolaï Goumiliov, mari d'Anna Akhmatova. Maxime Gorki quitte la Russie et voyage en Allemagne et en Italie ; il revient en Russie en 1932, à la demande de Staline. En 1923, publication du dernier volet de ses mémoires : Mes universités. Il échappe aux purges et préside l'Union des écrivains soviétiques à partir de 1934 ; ce nouveau statut lui accorde certains privilèges, comme un hôtel particulier à Moscou (devenu le musée Gorki après sa mort) et une datcha entre autres.

En 1929, Maxime Gorki écrit un article élogieux sur le Goulag après avoir visité un camp de travail sur les îles Solovki (article à venir) : s'attirant les foudres de l'Occident, il se justifie en déclarant avoir dû l'écrire sous la contrainte. Son fils meurt en 1935 et l'auteur succombe lui-même à une pneumonie en 1936 ; Staline et Molotov portent son cercueil jusqu'au Mausolée, où il sera enterré à proximité de son ami Lénine.