/image%2F0864450%2F20221225%2Fob_2ac12c_drapeau-ukraine.jpg)
Drapeau et armoiries de la Bulgarie. Source : Wikipédia
| Capitale | Sofia |
| Forme de l'État | République parlementaire |
| Président | Roumen Radev |
| Superficie | 110 944 km² |
| Population | 7,2 millions d'habitants |
| Langue officielle | Bulgare |
| Devise monétaire | Nouveau lev (depuis 1999) |
| Indice téléphonique | +359 |
La Bulgarie, ou République de Bulgarie (en bulgare България/Република България) est un pays situé dans le Sud-Est de l'Europe, dans la péninsule balkanique. Il est bordé à l'Est par la mer Noire et possède des frontières avec la Grèce, la Serbie, la Macédoine, la Turquie et la Roumanie.
Fondée au septième siècle, la Bulgarie succède à la Grande Bulgarie ; il s'agit du plus vieux pays slave encore en existence.
Un premier peuple s'installe sur les terres de l'actuelle Bulgarie vers 4600 avant Jésus-Christ ; sur le plan culturel et technologique, ce peuple est en avance sur son temps. Peintures rupestres, idoles en os et en pierre, outils en cuivre et autres poteries ont permis de dater et d'attester la présence de cette civilisation très hiérarchisée aux abords de la mer Noire et des lacs avoisinants. C'est à peu près à cette époque qu'y débute l'orfèvrerie.
Au Moyen-Âge, les Slavons et Proto-Bulgares se succèdent sur le territoire. Au septième siècle après J.-C., les Bulgares du Don se scindent en deux groupes : l'un part au nord, l'autre à l'ouest. Les monarques se succèdent aussi, donnant progressivement de la puissance à la Bulgarie, puis en 717 l'armée bulgare sauve les Byzantins des invasions arabes.
Le grec fut longtemps la langue officielle en Bulgarie, jusqu'à l'apparition de l'alphabet slave créé par Cyrille et Méthode afin d'évangéliser l'ensemble des populations slaves.
Au dixième siècle, l'empereur Byzantin Basile II attaque la Bulgarie ; il prend la capitale (Preslav) d'assaut en 971 ; trente-sept ans plus tard, Basile II achève le premier Tzarat et annexe de nouveau les terres bulgares à l'Empire romain d'Orient.
Au douzième siècle, la révolte des Bulgares aboutit au Second empire Bulgare. Puis, en 1204, la Quatrième croisade détruit la puissance byzantine.Jean Kalojan, alors à la tête du pays, est amené par la suite à faire emprisonner et tuer Baudouin VI de Hainaut, qui avait tenté de reconquérir le royaume. Jean Kalojan est assassiné en 1207 par un mercenaire.
Au treizième siècle, le royaume connaît son apogée sous le règne d'Ivan Assen II. Après son décès en 1241, ses successeurs potentiels sont tués par des boyards ; l'année suivante, les raids tatars et mongols s'enchaînent sur le territoire et affaiblissent le royaume. Celui-ci connaîtra un nouvel essor avec le tsar Ivan Aleksandre Asen, qui régna pendant quarante ans.
À l'aube du quinzième siècle, la Bulgarie occupée entre dans une période ottomane qui durera cinq siècles, les puissances occidentales ne lui accordant aucune attention. La Bulgarie perd son indépendance, son nom et sa capitale et passe sous la tutelle religieuse du Patriarcat de Constantinople. Il faudra attendre l'insurrection de 1876, entraînant la guerre russo-turque l'année suivante, pour que la Bulgarie recouvre une indépendance relative. En 1878, le tsar Alexandre II signe le Traité de Berlin qui supprime la Bulgarie du traité de Stefano, le pays étant proclamé comme principauté autonome.
L'année suivante, la Bulgarie adopte la monarchie constitutionnelle par le biais de la Constitution de Tarnovo, le texte prévoyant les domaines d'intervention du souverain et attribuant le pouvoir législatif à l'Assemblée Nationale. Le même jour, le prince Alexandre de Battenbourg est élu chef de la principauté par l'Assemblée constituante mais se brouille avec les libéraux, ce qui aboutira à un coup d'État ; en 1881, le prince suspend la Constitution et devient le maître absolu, avant de rétablir le régime constitutionnel deux ans plus tard. En 1885, la Bulgarie s'allie à la Roumélie orientale, un mois avant que les Serbes ne tentent une invasion avortée.
Au vingtième siècle, la Bulgarie se modernise progressivement et devient réellement dépendante en 1908 et se retrouve mêlée aux guerres balkaniques ; plus tard, elle fait partie des perdants de la Première Guerre mondiale. Pendant l'entre-deux-guerres, le tsar Boris III à la tête du pays, trouve le moyen de désobéir indirectement à toutes les clauses du Traité de Neuilly, qui requérait pourtant qu'elle rende ou cède des territoires à ses voisins et payer des indemnités aux Alliés. En 1940, avec l'aide du Reich d'Hitler, la Bulgarie récupère la Dobroudja. Ultérieurement, le tsar Boris III signe le pacte tripartite définissant l'axe Rome-Berlin-Tokyo pour la Seconde Guerre mondiale ; hormis la Bulgarie, sont également cosignataires : la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie, la Yougoslavie et l'État Indépendant de Croatie. En 1943, sous l'influence de l'opinion publique, le ministre des Finances et le gouvernement contraignent le roi et le parlement à refuser de livrer les juifs bulgares aux nazis, méthode qui s'avère efficace puisque, malgré la présence de la Werhmacht sur place, aucun juif bulgare n'est déporté. Après le décès de Boris III, la Bulgarie est bombardée par les Alliés. Neutre jusqu'alors, l'Armée Rouge intervient aux frontières puis déclare la guerre à la Bulgarie en septembre 1944. Le lendemain, le gouvernement est renversé et les opposants se déclarent favorables à l'URSS.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Bulgarie devient une démocratie populaire et se plie aux quatre volontés de la Mère Patrie. En 1947, le Parti Communiste local étatise tout et maîtrise l'économie d'une main de fer ; la nouvelle Constitution bulgare, entrée en vigueur la même année, se calque sur celle de l'URSS. Le gouvernement moscovite accorde une confiance aveugle à son homologue bulgare et n'envoie jamais de troupes sur place, allant même jusqu'à lui livrer du pétrole à des prix défiant toute concurrence. Néanmoins, le pays connaît des purges politiques et ne tarde pas à émettre des doutes quant à la Mère Patrie, et ce bien avant la perestroïka. En 1989, la chute de Jivkov entraîne l'unification de tous les groupes nationaux de dissidents et libéraux. Les premières élections multipartites bulgares ont lieu l'année suivante.
Alors que le bloc communiste vole en éclats, la Bulgarie aborde les années 1990 avec une instabilité politique certaine (sept gouvernements différents entre 1991 et 1997, rien que ça !) sur fond de corruption. À partir de l'an 2000, les Bulgares ne sont plus obligés de prendre de visa pour voyager dans les pays de l'Union Européenne. La Bulgarie a ratifié une nouvelle Constitution, en vigueur depuis 1991 ; elle a rejoint l'OTAN en 2004 et l'Union Européenne en 2007.
La Bulgarie est composée aux deux-tiers de plaines et de collines, on y trouve également deux chaînes de montages (les Rhodopes et le Grand Balkan) ; l'altitude moyenne du pays est de 470 mètres par rapport au niveau de la mer. Les plaines du Nord sont irriguées par le Danube, et le pays dénombre un total de 540 rivières.
1, 2 et 3 : Sofia ; 4 et 5 : Varna ; 6 et 7 : Plovdiv. Source : Google Images.
Le mot Bulgarie vient du nom d'un peuple d'origine turque d'Asie centrale, qui a envahi le territoire avant de se mêler à la population locale. Les historiens les appellent conventionnellement les Proto-Bulgares.
Voyager en Bulgarie, ça vous tente ? Ça tombe bien, la compagnie Smartwings prévoit une liaison hebdomadaire Roissy>Varna à compter de l'été prochain ! (Article daté de 2018)
La Bulgarie a signé un accord avec la Turquie pour le gaz. La Tribune, le Courrier des Balkans et Atlantico, janvier 2023.
En France, on connaît la danseuse Denitsa Ikonomova, qui a participé à l'émission Danse avec les stars. Elle a fait l'objet d'un scandale l'année dernière, après avoir gagné trois saisons d'affilée.
Pour planifier votre voyage : ici et là. Vous pouvez aussi consulter diplomatie.gouv.fr
https://www.bulgaria-france.net/tourisme/informations-pratiques.php
Au rayon laitages, méfiez-vous des appellations des supermarchés !